Depuis le 31 décembre 2014, les habitants d’In Salah manifestent contre l’exploitation du gaz de schiste.
Cette ville saharienne de 50 000 habitants, à 1 200 kilomètres de la capitale, est à une quarantaine de kilomètres du premier puits de gaz de schiste du pays. Les habitants craignent que la nappe phréatique soit polluée par les produits chimiques. Jour après jour, les habitants se sont rassemblés, ont défilé sur des parcours de 10 kilomètres. Mais, In Salah est loin des caméras. Il a fallu plusieurs semaines aux rédactions pour envoyer leurs journalistes dans cette petite ville. Alors les images sont venues d’ailleurs.
Ces images reconnaissables aux filtres particuliers utilisées par les photographes sont celles de Desert Boys. Ces six jeunes, entre 23 et 26 ans, ont un groupe de rap depuis 2006. Militants anti-gaz de schiste, ils publient plusieurs fois par semaine leurs images sur Facebook.
Ce sont eux qui ont pu donner à voir les affrontements qui ont dégénéré, une fois, avec les forces de sécurité. Trois manifestants ont été blessés par des tirs à balle réelle.
La journaliste Nejma Rondeleux est allée dans la ville saharienne au mois de janvier. Elle a fait une série de photos qu’elle a mises en ligne et raconté la journée des manifestants ici et là.
Les habitants eux ont tenté de se documenter ce qui les pousse à craindre l’exploitation du gaz de schiste.
Aujourd’hui, les manifestations sont moins importantes. Les autorités n’ont pas répondu à la demande de débat national formulée par les opposants. Certains partis d’opposition tentent de s’emparer du sujet, mais sans résultat pour le moment.
Extraits du journal El Watan Week-End du 23 janvier 2014
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