Leïla

L’Algérie enterre Aït Ahmed, leader de la Révolution

Vendredi 1er janvier, Hocine Aït Ahmed, l’un des leaders de l’Indépendance algérienne et ancien dirigeant du parti d’opposition du Front des forces socialistes (FFS), a été enterré dans son village natal de Ath Ahmed, dans les montagnes de Kabylie, à une heure de route de la ville de Tizi-Ouzou.

 

La veille, les villages alentours ont collé des affiches sur les vitrines. Des banderoles de deuil ont été accrochées sur plusieurs ponts sur la route nationale.

IMG_8690

Dans le village, la foule est déjà nombreuse. Au bord de la route, on a aménagé une esplanade pour accueillir la dépouille et y faire la prière.A la mi-journée, le wali de Tizi-Ouzou est là pour gérer les derniers préparatifs, mais la majeure partie de l’organisation est le fruit du travail des Comités de village et des sections locales du parti du Front des forces socialistes (FFS).

IMG_8693

IMG_8694

IMG_8707

IMG_8708

Hocine Aït Ahmed sera inhumé à deux kilomètres de là, en contre bas de la montagne. Des navettes de bus ont donc été mises en place, des bénévoles montent les tentes qui serviront le lendemain car la route sera coupée, et les participants aux obsèques devront marcher jusqu’au mausolée.

Bus Jeudi

 

Benevoles Jeudi

 

Autour du mausolée, on est venu présenter ses condoléances à la famille de l’ancien leader de la révolution.

Village Jeudi

BanderoleJeudi

FouleJeudi

Condoleances Jeudi

TombeJeudi

Ahmed (à gauche) et son père Mohand Tahar vivent à 500 mètres de la maison de Hocine Aït Ahmed. Ils sont très affectés par sa disparition. Leader de la révolution pour Mohand Tahar, combattant contre le régime algérien pour Ahmed, l’ancien leader du FFS représentait à leur yeux « l’espoir que la politique changerai un jour ».

Ahmed et Mohand Jeudi

AhmedJeudiPortable

Ce jeudi là, la dépouille de Hocine Aït Ahmed arrive à Alger, où elle est accueillie avec par une délégation officielle, avant d’être transférée au siège du parti le Front des forces socialistes (FFS).

 

La dépouille ne doit arriver en Kabylie que le lendemain matin. A ce moment, à Ath Ahmed, les préparatifs s’accélèrent.

AttenteRoute Jeudi

Vitre du bus Jeudi

Le vendredi matin, à 6h, la place de l’esplanade est pleine de monde.

IMG_8734

IMG_8738

IMG_8741

IMG_8744

Des centaines de personnes arrivent à pied par la route de Ain El hammam. Le ballet va durer toute la matinée.

IMG_8755

IMG_8758

 

Celà continuera jusqu’à l’arrivée du cercueil. En fin de matinée, ils sont des centaines de milliers.

 

 

A la fin de la cérémonie, la foule repart à pied.

IMG_8792

IMG_8802

IMG_8800


Algérie : voir Oran réhabilitée

Tramway d'Oran

Place d'Oran

Construction à Oran

Oran, sur la côte ouest du pays, est la deuxième ville du pays. Ville historique où se côtoient architectures ottomane et française de l’époque coloniale et grands buildings de verre. Si Oran est aujourd’hui l’exemple d’un développement spectaculaire, le centre-ville est au centre d’une opération de « réhabilitation ».

IMG_7628

Première étape : 200 immeubles rénovés dans les rues Mohamed Khemisti et Larbi Ben M’hidi et le boulevard Maâta Mohamed El Habib.

Boulevard Oran

Avenue d'Oran

Pourtant à moins de 2 kilomètres de ce quartier, le quartier historique de Sidi El Houari est toujours en ruine. Un quartier très paupérisé, dont les bâtiments s’écroulent les uns après les autres.

IMG_7574

Sidi El Houari

Sidi el Houari     Sidi El Houari

IMG_7582

IMG_7581

IMG_7587    Hammam Oran

Toutes les photos sont de ChoufelDjazair –

En savoir plus :

– A lire iciLa fragmentation de l’espace urbain d’Oran (Algérie). Mécanismes, acteurs et aménagement urbain. Revue Insaniyat.

Oran, une ville d’Algérie. Revue Insaniyat. A lire ici.


Algérie : Que reste-t-il des Soldats du Califat ?

C’était une journée ensoleillée et chaude. Un mois de septembre normal. Un jour de négociations de paix entre Mouvements armés maliens et autorités. Quand un sms est arrivé : « Un français kidnappé ».

Trois jours plus tard, dans une vidéo, un groupe armé publiait une vidéo montrant l’assassinat de Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français venu faire une randonnée avec de jeunes alpinistes de la région.

Soldats du Califat

Ces terroristes, membres d’AQMI, affirment qu’ils sont les « Soldats du Califat », un groupe qui a prêté allégeance à l’organisation de l’Etat Islamique. Leur nom, en français, comme en arabe, « Jundh El Khalifa », tournent en boucle dans les bouches des journalistes, des analystes, des diplomates.

Attaques

Aujourd’hui, des sources sécuritaires estiment que ce groupe est formé d’une quarantaine de terroristes. La région où Hervé Gourdel a été le théâtre de deux attaques importantes. Au mois de novembre 2014, un convoi est attaqué près de Ahnif. Dans le cortège, des voitures de gendarmerie encadrent des bus qui transportent des ouvriers turcs et chinois. Les forces de sécurité ripostent et appellent des renforts. L’accrochage dure une demi-heure, sans faire de victime.

Carte

A gauche, le chef-lieu de wilaya, la ville de Bouira. En haut à droite, Tizi N’Kouilal, le lieu où Hervé Gourdel a été kidnappé.

En revanche, au mois de novembre, deux gendarmes sont abattus par des hommes armés, au barrage situé à la sortie de l’autoroute vers El Adjiba. Aucune revendication n’a été faite, mais ces deux attaques ont eu lieu à moins de 30 kilomètres de là où a été enlevé le Français.

Enquête

Au mois de décembre, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, affirme que l’enquête a permis d’identifier un certain nombre de terroristes. Puis, le 22 décembre, on apprend que l’armée a abattu Abdelmalek Gouri, le leader des Soldats du Califat. En janvier, l’armée annonce avoir trouvé la dépouille du guide français. Une cache et des armes sont découverts.

Djurdjura 2

 

Djurdjura 1
photos AFP/Farouk Batiche

Cinq mois plus tard, un ratissage permet à l’armée de tuer 25 terroristes, un peu plus au nord. Mais les sources sécuritaires des médias sont formelles : ces hommes étaient membres des soldats du Califat.

Etat islamique

Ce groupe terroriste n’a plus revendiqué d’attaque spectaculaire cependant, au fil des mois, plusieurs petits groupes d’AQMI ont annoncé qu’ils prêtaient allégeance à l’organisation de l’Etat islamique. Aujourd’hui, l’organisation compterait 200 éléments en Algérie, selon des sources sécuritaires.

Dans une vidéo tournée à Raqqa, en Syrie, des combattants algériens de l’Etat islamique déclaraient avoir des éléments dans la capitale et menaçaient directement Alger.


Algérie : Le chef des services secrets mis à la retraite

La présidence de la République a annoncé ce dimanche la mise en retraite du général Mohamed Médiène, connu sous le nom de «Toufik». Cet homme est l’un des plus puissants du pays. Il était le chef des services de renseignement (le DRS) depuis 25 ans.

Le général Toufik, à droite.

(Le général Mohamed Médiène, dit Toufik, à droite)

En Algérie, le «pouvoir» (comprendre, ceux qui dirigent effectivement le pays) est un consensus permanent, un équilibre entre la Présidence de la République, l’aile civile, et le DRS, l’aile militaire. Aujourd’hui, des analystes estiment que le pouvoir bicépal serait devenu tricéphal : le consensus se fait désormais entre le Président Bouteflika (civil), le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah (militaire), et le chef du DRS, Mohamed Médiène (militaire).

On sait très peu de choses sur «l’homme au cigare». Il apparait rarement en public et refuse de se faire prendre en photo. Il n’existe que quelques images de lui, anciennes.

Toufik1

(Ici, à gauche, face à Larbi Belkheir, ancien chef de cabinet de la Présidence)

Toufik2

Toufik 3

 

URSS
Né en 1939, Mohamed Médiène est recruté en 1961 par le Malg (Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales), le service de renseignement de l’Armée de libération nationale (ALN), qui combat pour l’indépendance de l’Algérie. A cette époque, avec d’autres agents, Mohamed Médiène est envoyé en URSS pour être formé par le KGB.

Toufik4

Sécurité militaire
L’Algérie indépendante nait en partie grâce à ce puissant service secret. En 1962, le Malg devient la «Sécurité militaire». Cette sécurité militaire, dirigée par le colonel Boumédiène, devient un organe pour identifier et neutraliser tout opposant. C’est en s’appuyant sur ce service, que Boumédiène organise le coup d’état de 1965 et prend le pouvoir. Dès lors, Kasdi Merbah, ancien chef du Malg, prend les rênes du renseignement.

Police politique
En 1990, Mohamed Médiène est nommé à la tête de ce service, qui devient le département du renseignement et de la sécurité (DRS). Alors que le pays fait face à des manifestations populaire, un vote contestataire en 1991 puis à la guerre civile, Mohamed Médiène élargit les prérogatives du DRS et prend le contrôle la sécurité intérieure et du renseignement extérieur. C’est le DRS qui organise la lutte contre les islamistes armés. Les services secrets se transforment en police politique et reste l’armature du régime algérien.

L’homme du DRS parti, est-ce la fin du règne des Services secrets? Non, estime mon confrère Adlène Meddi. Pour lui, «les services secrets algériens ne meurent jamais».


« Tu es déjà allée ailleurs? »

– Toi, tu es déjà allée ailleurs qu’en France ?

Annaba

Ils m’ont posé la question juste après cette photo. Je n’étais pas sûre de comprendre. J’ai répondu à demi-mots.

– Oui, en Espagne, en Allemagne.

– Ah, l’Espagne, à Madrid ou à Barcelone ?

– Les deux.

– Tu vois, Madrid, ça a l’air beaucoup mieux. Moi je rêve d’aller à Madrid.

Et là, j’ai eu honte. Honte de la violence que je venais de renvoyer à trois jeunes garçons, qui auraient pu être mes frères. Ils n’ont jamais vu l’Espagne autrement qu’à la télévision ou sur Facebook. Quelques centaines de kilomètres, une mer, un autre monde.

Voyages scolaires

Je suis née du bon côté de la Méditerranée. Je n’avais même pas 10 ans, mes parents nous ont emmenés en vacances dans les Pyrénées. Un jour, nous avons traversé la frontière. A l’époque, il y avait encore des pesetas. J’ai vu l’Espagne frontalière, le temps d’un après-midi, mais c’était quand même « l’ailleurs ». Au collège, puis au lycée, ce sont des voyages scolaires qui m’ont fait traversé les frontières, découvrir l’ailleurs, et l’autre. A 18 ans, j’ai traversé l’atlantique, passé un an de l’autre côté, vécu « ailleurs », appris une langue étrangère, rencontré des gens fabuleux, mangé des trucs étranges. N’empêche, j’ai vu.

Erasmus

A l’université, pour satisfaire l’envie d’aventure, je me suis inscrite au programme Erasmus. C’est fou comme ça me paraissait banal. Un an, de l’autre côté d’une frontière, sans problème de papier. Pour mon travail, je franchis ces frontières, je monte dans un avion sans problème. Quand je veux voir ma famille, c’est juste une question de moyens financiers. Et quand je pars en vacances très loin, j’achète un visa si c’est nécessaire. Je vis désormais dans un autre pays que celui où je suis née, pour travailler, pour l’aventure, pour découvrir, pour vivre « l’ailleurs », pour apprendre, pour grandir, pour devenir quelqu’un de meilleur.

Annaba, bord de mer

Harraga

Tout ça, ils n’y ont pas droit. Le frère d’un des trois garçons sur la photo est porté disparu. Il a embarqué sur un petit bateau pour l’Italie. Un « harraga ». Les garde-côtes algériens ont arrêté le bateau, le jeune homme s’est jeté à l’eau. Personne ne l’a repêché. Moi, j’ai presque toujours vu ce que je voulais voir. Lui, il est mort avant même de voir. J’ai raconté son histoire. Mais la honte n’a pas disparu. Elle est encore plus grande ces jours où, comme aujourd’hui, des hommes, qui contrairement à ce garçon, ont réussi à arriver en Europe, sont arrêtés, contrôlés, humiliés. Parce qu’il s’agit bien d’humiliation. De quel droit interdisons nous à quelqu’un de «voir» ?


Algérie : voir In Salah

Depuis le 31 décembre 2014, les habitants d’In Salah manifestent contre l’exploitation du gaz de schiste.

Manifestations à In SalahCette ville saharienne de 50 000 habitants, à 1 200 kilomètres de la capitale, est à une quarantaine de kilomètres du premier puits de gaz de schiste du pays. Les habitants craignent que la nappe phréatique soit polluée par les produits chimiques. Jour après jour, les habitants se sont rassemblés, ont défilé sur des parcours de 10 kilomètres. Mais, In Salah est loin des caméras. Il a fallu plusieurs semaines aux rédactions pour envoyer leurs journalistes dans cette petite ville. Alors les images sont venues d’ailleurs.

 

Manifestation à In Salah

Capture d’écran 2015-03-17 à 08.47.07

Ces images reconnaissables aux filtres particuliers utilisées par les photographes sont celles de Desert Boys. Ces six jeunes, entre 23 et 26 ans, ont un groupe de rap depuis 2006. Militants anti-gaz de schiste, ils publient plusieurs fois par semaine leurs images sur Facebook.

 

Ce sont eux qui ont pu donner à voir les affrontements qui ont dégénéré, une fois, avec les forces de sécurité. Trois manifestants ont été blessés par des tirs à balle réelle.

Affrontements à In Salah

Capture d’écran 2015-03-17 à 08.44.44

Capture d’écran 2015-03-17 à 08.44.28

 

La journaliste Nejma Rondeleux est allée dans la ville saharienne au mois de janvier. Elle a fait une série de photos qu’elle a mises en ligne et raconté la journée des manifestants ici et .

 

Capture d’écran 2015-03-17 à 08.48.31

Les femmes

 

Les habitants eux ont tenté de se documenter ce qui les pousse à craindre l’exploitation du gaz de schiste.

Aujourd’hui, les manifestations sont moins importantes. Les autorités n’ont pas répondu à la demande de débat national formulée par les opposants. Certains partis d’opposition tentent de s’emparer du sujet, mais sans résultat pour le moment.

El Watan Week End Gaz de schiste Capture d’écran 2015-03-17 à 10.14.12

Extraits du journal El Watan Week-End du 23 janvier 2014


Algérie : une hospitalisation sans images

Vendredi 14 novembre 2014, en milieu d’après-midi, le journal local de la ville de Grenoble, dans le sud-est de la France, annonce que le président algérien est hospitalisé dans une clinique privée de la ville.

Abdelaziz Bouteflika a été accueilli la veille, au 6e étage de cette clinique, un 6e étage entièrement réservé, qui accueille habituellement des patients  » VIP « .

Capture d’écran 2014-11-14 à 22.26.02

Mutualiste1 Mutualiste2

La présidence algérienne refuse de commenter l’information. Des ministres, des responsables politiques affirment que c’est un mensonge, que le président va bien. Des médias privés, proches du pouvoir, assurent même qu’il est à Alger. Quant à la télévision officielle, elle ne mentionne pas l’hospitalisation, ni le jeudi soir, ni le vendredi soir.

Le samedi matin, devant cette clinique de Grenoble, les journalistes français présents apprennent que le président algérien va quitter la clinique. Les caméras sont autorisées à filmer un convoi médical qui quitte la clinique, de loin. Il n’y aura pas d’images du président.

 

Côté algérien, toujours aucune réaction. Jusqu’à ce dimanche soir. Lors du journal télévisé de 20 h, une vidéo montre le président Bouteflika qui reçoit en audience les ambassadeurs du Mali, du Soudan, de la Palestine et du Danemark.

 

C’est de cette manière-là que les autorités ont répondu aux interrogations sur la santé du chef de l’Etat depuis son hospitalisation en urgence au Val-de-Grâce en avril 2013 après un accident ischémique transitoire (petit accident vasculaire cérébral). Après plusieurs semaines sans images, le président est apparu à la télévision en robe de chambre, et à nouveau ici, et . Même scénario lorsque le président a tenu son premier Conseil des ministres depuis son hospitalisation.

 


Algérie : la police en marche

Puisque ce blog veut parler d’images, il faut savoir qu’en Algérie, s’il y a des images bien difficiles à faire et donc à voir, ce sont celles des forces de sécurité. Militaires, policiers, gendarmes, forces d’intervention, il est interdit de les prendre en photo. Mais cette semaine, l’actualité s’est emballée. Et les policiers se sont affichés dans la presse et sur les écrans de télé. Car pour la première fois dans l’histoire du pays, ils ont manifesté.

Lundi, à Ghardaia, une ville du sud du pays où des affrontements entre habitants ont lieu de façon cyclique depuis plus d’un an, les forces de maintien de l’ordre ont refusé de rejoindre leur poste puis ont défilé à pied dans la ville.

photo 2

Le lendemain, dans la capitale, des brigades quittent les casernes et marchent en direction du centre-ville d’Alger, à pied, le long de l’autoroute, jusqu’au Palais du Gouvernement. Là ils demandent à être reçus par le ministre de l’Intérieur. Le premier groupe arrive à 16 h. A 23 h, ils sont plusieurs centaines, à lancer des slogans demandant le départ du chef de la police. Ils revendiquent de meilleures conditions de travail et, entre autres, des augmentations de salaire.

photo 5 photo 4

 

photo 4

 

Le rassemblement tient bon malgré la nuit, malgré la pluie, les journalistes des télévisions étrangères en arabe font des directs devant les manifestants, les journalistes sont des dizaines à attendre le dénouement. On croit avoir vu le plus incroyable, on a tort. Au cours de la nuit, ces centaines de manifestants vont marcher encore 5 kilomètres jusqu’au Palais de la Présidence de la République. Ils vont dormir sur les pelouses. Et mercredi matin, des représentants rencontrent des conseillers du ministre de l’Intérieur. Les autres patientent, tentant de s’abriter de la pluie, au pied des bâtiments qu’habituellement, personne ne peut approcher.

photo 5

photo 4

 

photo 5

photo 1

 

Et soudain, de grands coups de sifflet battent le rappel. Des centaines d’hommes sortent des rues avoisinantes et se rassemblent au centre de la place. Au bout de quelques minutes, ils se retournent et marchent vers le palais présidentiel. Personne pour les arrêter. Certains passeront les grilles. La plupart s’arrêteront devant. Ils chantent l’hymne national, des chants patriotiques et demandent à voir le premier ministre.

photo 2

photo 3

photo 4

 

Dans la soirée, le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal a fini par rencontrer les manifestants. Le gouvernement est d’accord pour faire évoluer les conditions de travail et les salaires, mais refuse de discuter du sort du chef de la police. Le lendemain, quelques dizaines de manifestants reviendront manifester, mais finiront par quitter les lieux dans le calme.

L’Algérie a eu son image de l’année.

Capture d’écran 2014-10-17 à 19.52.49

(Page issue du journal El Watan Week-End du 17 octobre)

Capture d’écran 2014-10-17 à 19.54.34  Capture d’écran 2014-10-17 à 19.52.34

(Unes des journaux Le Quotidien d’Oran et El Watan Week-End)

 

 

 

 

 

 


Un été à Alger

Voir Alger. C’est pour vous permettre ça que j’ai voulu me lancer dans l’aventure Mondoblog. On me dit trop souvent que les médias déforment la réalité, que les journalistes étrangers ne connaissent rien à ce pays. Voilà donc une sélection d’images de l’été, rien de spectaculaire, rien que du quotidien, un quotidien probablement similaire à celui de beaucoup d’autres gens dans le monde.

Sauveteurs

 

Ain Taya

L’étape du week-end, c’est la plage. Une plage, où des « jeunes » louent parasols, tables en plastique et paravents. Une plage où les enfants sont afflublés de bouées multicolores. Une plage où certaines filles sont en bikini d’autres pas.

Plage de Ain Taya

Plage3

Mais l’été, c’est aussi la saison des mariages. A chaque soir ses feux d’artifices tirés, ses pétards. Et au détour des couloirs des grands hôtels, on croise des petites filles habillées en princesses.

ImmeublesFeuxArtifices

Mariage

 

Si en journée, on s’arrête manger au fast-food du coin, le soir, certains préfèrent le « quartier chic », Sidi Yahia, là où brillent les néons des grands magasins.

MacQuinze

SidiYahia

 


Coupe du monde. Les Verts ont fait frémir Alger

Impossible d’y échapper. A l’heure où j’écris, vous savez déjà que l’équipe algérienne de football a perdu 1-2 contre l’Allemagne en 8e de finale de la Coupe du monde.

Ce que vous imaginez peut-être plus difficilement, c’est l’ambiance dans les rues d’Alger pendant ce match. En voilà un (très bel) aperçu.

Pour résumer toute cette soirée, voilà ce que m’a raconté un supporter : « Avant, quand tu jouais à la Playstation, tu choisissais jamais l’Algérie pour être en face de l’Allemagne. Mais avec ce que j’ai vu ce soir, maintenant je jouerai avec l’Algérie sur ma Play ».