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Algérie : Que reste-t-il des Soldats du Califat ?

C’était une journée ensoleillée et chaude. Un mois de septembre normal. Un jour de négociations de paix entre Mouvements armés maliens et autorités. Quand un sms est arrivé : « Un français kidnappé ».

Trois jours plus tard, dans une vidéo, un groupe armé publiait une vidéo montrant l’assassinat de Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français venu faire une randonnée avec de jeunes alpinistes de la région.

Soldats du Califat

Ces terroristes, membres d’AQMI, affirment qu’ils sont les « Soldats du Califat », un groupe qui a prêté allégeance à l’organisation de l’Etat Islamique. Leur nom, en français, comme en arabe, « Jundh El Khalifa », tournent en boucle dans les bouches des journalistes, des analystes, des diplomates.

Attaques

Aujourd’hui, des sources sécuritaires estiment que ce groupe est formé d’une quarantaine de terroristes. La région où Hervé Gourdel a été le théâtre de deux attaques importantes. Au mois de novembre 2014, un convoi est attaqué près de Ahnif. Dans le cortège, des voitures de gendarmerie encadrent des bus qui transportent des ouvriers turcs et chinois. Les forces de sécurité ripostent et appellent des renforts. L’accrochage dure une demi-heure, sans faire de victime.

Carte

A gauche, le chef-lieu de wilaya, la ville de Bouira. En haut à droite, Tizi N’Kouilal, le lieu où Hervé Gourdel a été kidnappé.

En revanche, au mois de novembre, deux gendarmes sont abattus par des hommes armés, au barrage situé à la sortie de l’autoroute vers El Adjiba. Aucune revendication n’a été faite, mais ces deux attaques ont eu lieu à moins de 30 kilomètres de là où a été enlevé le Français.

Enquête

Au mois de décembre, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, affirme que l’enquête a permis d’identifier un certain nombre de terroristes. Puis, le 22 décembre, on apprend que l’armée a abattu Abdelmalek Gouri, le leader des Soldats du Califat. En janvier, l’armée annonce avoir trouvé la dépouille du guide français. Une cache et des armes sont découverts.

Djurdjura 2

 

Djurdjura 1
photos AFP/Farouk Batiche

Cinq mois plus tard, un ratissage permet à l’armée de tuer 25 terroristes, un peu plus au nord. Mais les sources sécuritaires des médias sont formelles : ces hommes étaient membres des soldats du Califat.

Etat islamique

Ce groupe terroriste n’a plus revendiqué d’attaque spectaculaire cependant, au fil des mois, plusieurs petits groupes d’AQMI ont annoncé qu’ils prêtaient allégeance à l’organisation de l’Etat islamique. Aujourd’hui, l’organisation compterait 200 éléments en Algérie, selon des sources sécuritaires.

Dans une vidéo tournée à Raqqa, en Syrie, des combattants algériens de l’Etat islamique déclaraient avoir des éléments dans la capitale et menaçaient directement Alger.

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Auteur·e

leilaberatto

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