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Algérie : une hospitalisation sans images

Vendredi 14 novembre 2014, en milieu d’après-midi, le journal local de la ville de Grenoble, dans le sud-est de la France, annonce que le président algérien est hospitalisé dans une clinique privée de la ville.

Abdelaziz Bouteflika a été accueilli la veille, au 6e étage de cette clinique, un 6e étage entièrement réservé, qui accueille habituellement des patients  » VIP « .

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La présidence algérienne refuse de commenter l’information. Des ministres, des responsables politiques affirment que c’est un mensonge, que le président va bien. Des médias privés, proches du pouvoir, assurent même qu’il est à Alger. Quant à la télévision officielle, elle ne mentionne pas l’hospitalisation, ni le jeudi soir, ni le vendredi soir.

Le samedi matin, devant cette clinique de Grenoble, les journalistes français présents apprennent que le président algérien va quitter la clinique. Les caméras sont autorisées à filmer un convoi médical qui quitte la clinique, de loin. Il n’y aura pas d’images du président.

 

Côté algérien, toujours aucune réaction. Jusqu’à ce dimanche soir. Lors du journal télévisé de 20 h, une vidéo montre le président Bouteflika qui reçoit en audience les ambassadeurs du Mali, du Soudan, de la Palestine et du Danemark.

 

C’est de cette manière-là que les autorités ont répondu aux interrogations sur la santé du chef de l’Etat depuis son hospitalisation en urgence au Val-de-Grâce en avril 2013 après un accident ischémique transitoire (petit accident vasculaire cérébral). Après plusieurs semaines sans images, le président est apparu à la télévision en robe de chambre, et à nouveau ici, et . Même scénario lorsque le président a tenu son premier Conseil des ministres depuis son hospitalisation.

 

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Auteur·e

leilaberatto

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