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Le blogueur n'est pas blogueur, mais il est toujours en prison

Abdelghani Aloui n’est pas un blogueur. Il est en prison depuis le 25 septembre pour des images publiées sur Facebook et des vidéos diffusées sur Youtube.

Abdelghani
Une atteinte aux droits de l’homme, un acte de répression contre un militant, une attaque contre la liberté d’expression, tout cela fait vivement réagir dans le pays. Au moment où j’en parlais sur ce blog, les articles se multipliaient dans la presse nationale et internationale. Bien évidemment, sur Twitter, sur Facebook, sur les blogs algériens et maghrébins, Abdelghani Aloui est devenu un sujet de discussion, de débat, d’indignation.

 

Human Rights Watch et Amnesty International ont réagit demandant sa libération immédiate.

 

Mais le jeune homme de 24 ans n’a pas de blog. Le mot « blogueur » a été utilisé, au début, par son avocat.
Les premières questions ont commencé à se poser. Et certains ont creusé l’accusation « d’apologie du terrorisme ». Si l’avocat du jeune garçon affirme que cette accusation ne se fonde que sur une écharpe trouvée lors de la perquisition, il se trouve qu’il existe une vidéo où Abdelghani Aloui, qui utilise le pseudo de Malik Liberter, tombe sous le coup de la loi. Il y prône le Jihad et l’Islam radical.

 

https://www.youtube.com/watch?list=UUc-cI4m578k9ibs0F0cxLAA&v=m_w8U–NUuk

 

Dès l’apparition de cette vidéo, l’ambiance s’est refroidie. Pour de nombreuses personnes, si le jeune homme est effectivement un « islamiste », il devient compliqué, voire impossible de le défendre.

 

 

Pourtant l’avocat persiste. Cette vidéo est une manipulation selon lui, elle a été trafiquée. La voix n’est pas celle d’Abdelghani Aloui. Et elle serait apparue pendant l’incarcération du jeune homme. Mais là encore, les réseaux sociaux trouvent que quelque chose cloche.

A partir de ce moment là, le doute existe. Il y a erreur ou tentative de manipulation quelque part. Soit l’avocat a raison, et quelqu’un cherche à faire passer le jeune homme pour un islamiste pour saborder le soutien potentiel. Soit l’avocat a tort, et dans ce cas, on ne comprend pas bien son objectif.

 

Même si le juge d’instruction a rejeté dimanche la demande de libération provisoire, le débat du départ, lui, est désormais presque inaudible.

 

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Auteur·e

leilaberatto

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